Lutte contre le moustique tigre
Nous cohabitons avec un nouvel animal : aedes albopictus, appelé communément le moustique tigre.
Cette espèce présente dans 7 départements de la région Bourgogne-Franche-Comté nuit à la qualité de vie des habitants. Comment limiter la prolifération de cette espèce ?
Vous êtes concernés ? Habitants et collectivités : vous pouvez agir et réduire sa capacité de nuisance pour préserver vos plaisirs estivaux.
En agissant, vous contribuez à prévenir les risques d’épidémies de Dengue, Zika, Chinkungunya. Le moustique tigre peut en être vecteur lorsqu’il pique une personne qui s’est infectée au cours d’un voyage en zone épidémique.
La lutte contre cette espèce invasive constitue désormais un enjeu de santé publique majeur.
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Moustique tigre :
Qui est-il ? Où est-il ?
Le moustique tigre est un moustique d’origine tropicale. Il s’est progressivement installé dans le monde entier et en France en 2004. En Bourgogne Franche-Comté le moustique tigre est présent dans 7 départements : en Saône-et-Loire (depuis 2014), en Côte-d’Or et dans la Nièvre (depuis 2018), le Doubs et le Jura (depuis 2020) et le territoire de Belfort et l’Yonne (depuis 2023). Une fois installé dans une commune ou un département, il est impossible de s’en débarrasser. Une surveillance particulière est mise en place en métropole du 1er mai au 30 novembre de chaque année par l’ARS.
Les effets sur la santé
Le moustique tigre est source de nuisances : il pique le jour et sa piqûre est douloureuse. Etant donné la vitesse à laquelle il peut se répandre, nos milieux de vies et notre qualité de vie peuvent en être affectés.
Par ailleurs, il peut véhiculer les virus responsables de la dengue, du chikungunya et du zika.
Bien que ces maladies sévissent principalement en zones tropicales, la survenue de cas autochtones (contractés sans voyage) en France métropolitaine est avérée. En effet, en 2023 : 2146 cas importés d’arboviroses (dengue, chikungunya, zika), contre 409 en 2022 (plus de 90% dengue)
Les symptômes peuvent être différents selon la maladie impliquée, mais des symptômes communs aux trois virus sont la fièvre, les maux de tête, les courbatures ou les douleurs articulaires. L’évolution est dans la majorité des cas favorable. Toutefois, la dengue peut évoluer vers des formes sévères, le chikungunya peut provoquer des douleurs articulaires persistantes et le Zika présente un risque pour les femmes enceintes et les fœtus.
Comment reconnaître le moustique tigre ?
Le moustique tigre ne ressemble pas aux autres moustiques. Il peut être identifié par les caractéristiques suivantes :
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La prévention des maladies transmises par les moustiques tigres repose sur des mesures prises au niveau collectif et au niveau individuel.
Les larves se développent en quelques jours au contact de l'eau. Pour éviter la prolifération des moustiques tigre il est nécessaire d’éliminer toutes les eaux stagnantes ou de veiller à les vider chaque semaine :
- Vider régulièrement les endroits où l’eau stagne (par exemple, arrosoirs, coupelles sous les pots de fleurs, replis des bâches, seaux, pieds de parasol…),
- Couvrir les récupérateurs d’eau de pluie avec des moustiquaires, jeter les déchets et les pneus usagés en déchèterie,
- Inspecter et curer au printemps : gouttières, rigoles et chéneaux pour vérifier le bon écoulement de l’eau,
- Ranger à l’abri de la pluie les jouets, brouettes, seaux, réservoirs.
- Ramasser les déchets verts : certaines feuilles peuvent devenir des récipients d’eau.
La participation de tous est essentielle pour lutter contre le moustique tigre et l’élimination des gîtes larvaires.
La femelle a besoin de sang pour le développement de ses œufs. Pour éviter les piqures :
- Porter des vêtements amples et clair, couvrant tout le corps, y compris les jambes, les bras et les chevilles.
- Equiper les portes et fenêtres de moustiquaires, dormir sous une moustiquaire, notamment pour les personnes alitées en journée (les jeunes enfants par exemple).
- Si ces mesures sont insuffisantes, l’utilisation de répulsif adaptés à la peau ou aux vêtements peut être envisagée avec parcimonie. L’utilisation de répulsif est à proscrire sur les enfants de moins de deux ans.
Pendant les séjours en milieu tropical, respectez scrupuleusement toutes ces mesures. Vous pouvez également dormir sous la protection d’une moustiquaire imprégnée d’un répulsif anti-moustique.
Des dépliants et flyers sont à votre disposition :
La mobilisation collective pour lutter efficacement
Le moustique ne fait pas de différence entre l’espace public et le domaine privé : nous sommes tous acteurs. Pour éviter la prolifération du moustique tigre la mobilisation de tous est essentielle. Aussi l’intervention des collectivités territoriales est précieuse face à cette problématique grandissante. Les années 2023 et 2024 marquent le pas en matière de mobilisation en BFC : Dijon, Besançon, Mâcon, Beaune, Chalon etc. se forment pour agir sur les gites larvaires et informent leurs habitants.
Des habitants organisent des moments de convivialité avec leurs voisins pour agir ensemble sur les gites larvaires de leur quartier.
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