Changement climatique et santé

Un constat palpable

Le changement climatique, nous en parlons, nous le vivons, humains comme non-humains. Il nous touche de façon plus ou moins impactante selon nos modes de vie et l’espèce à laquelle nous appartenons.

Par exemple, cet été 2024, les eaux de surface du lac de Neuchâtel ont avoisiné un niveau record, atteignant jusqu’à 26°C selon l'Institut fédéral des sciences et technologies aquatiques (Eawag). “On a, d’une certaine manière, une tropicalisation des étés”, a expliqué, mardi, Mikhaël Schwander de MétéoSuisse dans le 19h30 de la RTS.

Photo : Frédéric Sergent, Lac de Neuchâtel

Dans le monde, les réfugiés climatiques sont déjà nombreux suite aux intempéries exceptionnelles, ou aux vagues de chaleur qui persistent, avec leur lot de conséquences en termes d’inégalités, crises politiques ou sanitaires.

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La vie est un changement permanent et la seule chose qui ne change pas, c'est que tout change tout le temps !

Dicton oriental

Notre monde, dans toutes ses dimensions (environnementales, sociales, politiques, économiques…) se modifie, devient plus changeant, fluctuant.

La rapidité des changements provoque le déclin de certaines espèces comme pour le lézard vivipare de Lantz. D’autres espèces au contraire arrivent à s’adapter comme par exemple le martinet pâle dont l’aire de répartition s’étend à présent jusqu’en BFC alors qu’il était uniquement observé dans le pourtour mediterranéen il y a encore quelques années.

Humains et non humains, ces changements ont des impacts sur notre santé physique. Cela peut également affecter notre santé mentale. Par exemple, il nous faut prendre en compte ce sentiment d’impuissance qui peut parfois nous amener à ressentir de “l’éco-anxiété”.

Quelques astuces pour devenir un éco-lucide heureux

L’état d’éco-anxiété est surtout un ensemble d’émotions, suscitées par la conscience de la dégradation de l’état du monde. Un premier pas essentiel est donc d’accueillir ces émotions pour les gérer et ne pas les « subir ». Le dialogue est bien sûr favorable à cet accueil. Les émotions, comme des muscles, peuvent s’entraîner : on peut ainsi porter son attention sur des moments satisfaisants et positifs.

Également imaginer ensemble de quoi serait fait un futur désirable, pour se donner envie de le faire advenir. Tout cela fait appel aux principes de la psychologie positive, et de l’éco-psychologie, que des praticiens et praticiennes peuvent vous accompagner à expérimenter.

Emmanuelle Cheminat

Eco-thérapeute membre du réseau GRAINE

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Extrait de l’article paru dans la revue L’Azuré, du Conservatoire d’espaces naturels Bourgogne-Franche-comté, septembre 2024

Nous devons donc nous adapter.

Photo : Anders Mejlvang, Pixabay

Comment ? En prenant soin de l’ensemble du vivant !

Quel angle d’action ?

Pour limiter le changement climatique, la quantité de C02 dans l’atmosphère constitue souvent le levier le plus facilement accessible, mesurable. Mais la préservation de la biodiversité constitue également un levier très intéressant de par son caractère transversal : préserver une espèce signifie préserver son écosystème et la qualité de son milieu, ce qui bénéficie également aux autres espèces de l’écosystème ! Les humains bénéficient également de ces “services” écosystémiques.

Il est intéressant de noter que les calculs de compensation carbone peuvent occulter cette vision globale de co-bénéfices et parfois conduisent à des actions qui peuvent sembler contre-productives. Les usines de “décarbonation” en sont un exemple assez frappant, quand on sait que les arbres sont eux-même des usines de décarbonation tout à fait autonomes.

Photo : Pixabay

D’après Olivier Hamant, chercheur à L’INRAE, et auteur de l’Antidote au culte de la performance : La robustesse du vivant c’est l’ensemble de notre mode de fonctionnement qu’il nous faut repenser, en cessant de chercher l’efficacité à tout prix, mais en redonnant sa place à la robustesse et la résilience des systèmes, la lenteur, la diversité, la coopération … tout ce qui caractérise le vivant !

Les pratiques comme l’agro-écologie ou l’économie circulaire existent déjà, à nous de les mettre en place et de les soutenir pour que l’ensemble du vivant en soit co-bénéficiaire.

Se mettre en mouvement

L’accompagnement à ces changements constitue un enjeu de taille dont chacun peut s’emparer, afin d’agir et sortir de l’éco-anxiété.

Ré-apprendre à travailler collectivement, par des initiatives et projets locaux, est une bonne façon de créer une nouvelle dynamique, positive et engagée !

Les réseaux et partenaires engagés en santé-environnement sont autant d’appuis à mobiliser, retrouvez-les sur la cartographie des acteurs.

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Sources

Article réalisé en collaboration avec Camille Buyck, Chargée de mission Adaptation au changement climatique à ALTERRE
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